Parayre: Littératures francophones minoritaires

_978-3-7069-0640-1Catherine Parayre:
Littératures francophones minoritaires (Canada, 1999-2010) : Entretiens et textes

[= Beihefte zu „Quo vadis, Romania?“, hg. v. Georg Kremnitz; 45]

2011, ISBN 978-3-7069-0640-1, 208 S., brosch.
€-A 29,50 / €-D 28,70

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L’idée de prendre contact avec des auteurs franco-canadiens m’est venue il y a deux ou trois ans, après avoir immigré en plein hiver au Canada, dans l’Ontario, ne sachant pas grand-chose du pays et souffrant dès le début d’un climat auquel je n’étais pas accoutumée. Je lisais alors des œuvres de ces auteurs et le travail des critiques littéraires en la matière. Grâce à cette francophonie littéraire sur l’espace anglophone du Canada, je me retrouvais au pays des minorités, ce qui n’était pas sans me plaire. J’ai donc écrit à plusieurs de ces auteurs. Ceux qui m’ont répondu, ont accepté de prendre part à un entretien électronique. Certains ont déjà une longue carrière en littérature, d’autres en sont à leur début. Tous ont publié entre 1999 et 2010. La plupart d’entre eux vivent actuellement dans l’Ontario (Nicole Champeau, Eric Charlebois, Aristote Kavungu, Andrée Lacelle, Didier Leclair, Aurélie Resch, Paul Savoie, qui rappelle qu’il est aussi un auteur manitobain). D’autres sont pour le moment installés au Manitoba (Charles Leblanc, J. R. Léveillé, Laurent Poliquin, Anne Sechin, Christian Violy). Une auteure vit au Nouveau-Brunswick (Dyane Léger). Ici reproduits, quelques-uns de ces entretiens sont de véritables textes de création et se lisent comme de la poésie. D’autres révèlent la réflexion de l’auteur sur son travail d’écriture et identifient son positionnement littéraire. D’autres encore élaborent des considérations plus générales sur les littératures minoritaires francophones au Canada et esquissent de la sorte une petite philosophie des petites littératures. Dans l’ensemble, ils montrent combien la littérature francophone hors-Québec est présence et pleine plénitude contre l’absence de reconnaissance. Dans ces textes riches en moyens esthétiques et en points de vue divers se distinguent le mariage éloquent du dit et du non-dit de la minorisation linguistique ; mais aussi les variations souvent revisitées sur la littérature migrante et immigrante ; la place accordée aux femmes auteurs, féministes ou non, sensibles au social et à l’intime, au politique et au personnel ; et la richesse intermédiale d’œuvres littéraires contenant images et illustrations diverses. Ces entretiens sont suivis par l’analyse de romans, récits, nouvelles ou poèmes récemment publiés par chacun des auteurs.